Animé par Laurent Desplancques
À partir d’un thème choisi en lien avec certains spectacles, la discussion s’engage autour d’un verre de vin, et, en toute convivialité, la philosophie « à hauteur d’homme » vient pimenter ou adoucir nos échanges... Cet exercice d’intelligence collective vous tente ? Les apéros-philo du Pilier vous attendent !
“Notre héritage n’est précédé d’aucun testament.” – René Char
Que gagnons-nous et que perdons-nous lorsque nous héritons ? Nous construisons-nous systématiquement en assumant les traces des héritages qui nous ont été laissés ou, au contraire contre un certain passé ?
Si les débats politiques, souvent stériles, se nourrissent désormais de cette question du lien entre passé et présent – notamment à travers les lieux de mémoire ou l’identité – qu’en est-il à l’échelle de l’individu ? Les héritages (familiaux, culturels, mémoriels) sont-ils pour nous une aide ou un fardeau ? Comment progresser individuellement comme collectivement avec les traces de nos héritages ?
L’une des autres grandes questions que nous aborderons est celle de la transmission des héritages (et donc des valeurs du passé). Celle-ci relève à l’évidence de la place de l’Histoire mais aussi de l’éducation. Comment envisager cette éducation ? Hyper-moderne et technologique ? Ou, selon Hannah Arendt dans La Crise de la Culture (1961), conservatrice ? Quelle place pour les héritages dans ces possibilités ?
Enfin – entre autres pistes de réflexion comme toujours – nous pourrions nous aventurer dans le champs des conséquences actuelles et futures du rejet et de la manipulation des héritages qui risque d’accoucher d’une sorte d’inhumanité – d’anhumanité ? – avec le transhumanisme ou de donner naissance à une société de la « cancel culture » et du wokisme ? Fantasmes post-modernes ou réels dangers ?
Pour accompagner nos échanges que diriez-vous de nous référer à des héritages à la fois mitterrandien et chiraquien en matière de boisson ?