4 Avr 2023

Apéro-philo n°5

Apéro-philo
En écho au spectacle Les secrets d’un gainage efficace «Le corps des femmes et des hommes serait-il le grand oublié de l’histoire des idées ? Découverte d’ un vin (ou une boisson) qui a du corps.
Entrée gratuite
Animé par Laurent Desplancques
À partir d’un thème choisi en lien avec certains spectacles, la discussion s’engage autour d’un verre de vin, et, en toute convivialité, la philosophie « à hauteur d’homme » vient pimenter ou adoucir nos échanges... Cet exercice d’intelligence collective vous tente ? Les apéros-philo du Pilier vous attendent !
4 Avr 2023 - 18:30 - Espace la Savoureuse - 7 rue des casernes - Giromagny
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Apéro-philo n°5
En écho au spectacle Les secrets d’un gainage efficace «Le corps des femmes et des hommes serait-il le grand oublié de l’histoire des idées ? Découverte d’ un vin (ou une boisson) qui a du corps.

Lorsque Merleau-Ponty dit que : «L’existence du corps nous révèle un mode d’existence ambigu. », il souligne une complexité dans l’approche du corps humain. En effet, nous ne pouvons pas être seulement une conscience ou seulement un corps. Et puis, de quel corps parle-t-on ? Le «Körper » (corps-matière) ou le «Leib » (corps-vécu) ? Malgré cela, le corps est une donnée évidente pour chacun : tout le monde en a un – et un seul – de sa naissance à sa mort.


Longtemps, les philosophes ont préféré méditer sur l’âme et ses passions, reléguant le corps au statut de tombeau chez Platon ou de machine (Descartes, La Mettrie). Le dualisme philosophique séparait alors clairement le corps de l’esprit. Puis, au XXè siècle, l’existentialisme impose une nouvelle approche : «  je suis tout mon corps» !


Nietzsche, en précurseur comme souvent, nous a même incité à penser que notre corps était tout notre être et mieux encore, tout notre devenir. Une difficulté supplémentaire : à quels moments s’aperçoit-on du devenir de son corps ?


Simple en apparence, la définition du corps – cet objet à la fois de culte et d’asservissement, siège de nos joies mais aussi de nos douleurs voire de nos souffrances – est un vrai casse-tête. Une sorte de puzzle que nous voyons de façon morcelée, parfois en mouvement, souvent dans le regard de l’autre. Rarement dans son intégralité.


À l’instar de certains humains, certains vins possèdent plus de corps que d’esprit. Ce qui n’est jamais le cas lors des apéro-philos !