Animé par Laurent Desplancques
À partir d’un thème choisi en lien avec certains spectacles, la discussion s’engage autour d’un verre de vin, et, en toute convivialité, la philosophie « à hauteur d’homme » vient pimenter ou adoucir nos échanges... Cet exercice d’intelligence collective vous tente ? Les apéros-philo du Pilier vous attendent !
Bergson a eu cette intuition : “Je me souviens donc je suis” qui dépasse le “Je pense donc je suis” de Descartes. Quelles conséquences cela a-t-il alors lorsque nous perdons la mémoire ? Perdons-nous aussi notre identité ? Il faudra que nous explorions le fonctionnement de cette fameuse mémoire (ou plutôt de ces mémoires) grâce aux apports récents des neurosciences.
La nouvelle formule des apéros-philo nous conduira aussi vers des chansons, des films ou des livres qui abordent ces deux grandes thématiques du souvenir et de l’oubli. Entre les Mistral Gagnants de Renaud, la Rita de David (Lynch) et la madeleine de Marcel, nous aurons de quoi faire !
Alors seulement nous pourrons envisager un paradoxe. Faut-il oublier notre passé – si cela est réellement possible – pour nous donner un avenir ? Cela au risque de retomber dans les mêmes erreurs que nos ancêtres. Ou bien faut-il refuser d’oublier le passé au risque de nous focaliser sur ce qui a déjà eu lieu et devenir nostalgique par exemple ?
S’il est nécessaire de ne pas oublier la mémoire, il ne faut pas pour autant oublier l’oubli… Comme souvent, Nietzsche nous donnera un coup de main : «…Nulle jouissance de l’instant présent ne pourrait exister sans faculté d’oubli. » (« La généalogie de la morale »)
Ah ! J’oubliais une dernière question ! Le vin qui nous accompagnera sera-t-il inoubliable ?